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L’histoire du thé de la déesse Quan Yin

par Martine Fontaine
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Il me fait tellement plaisir d’introduire ici la première Histoire de thé  de Martine Fontaine, qui sera collaboratrice sur Thé vert & chocolat, dans la nouvelle section JE BOIS DU THÉ.  Martine et sa fille Émilie sont les deux propriétaires du salon de thé Folle Théière ; elles ont accepté de venir ici nous raconter le thé, nous le faire découvrir, de nous plonger dans cet univers qui nous donnera simplement envie de chauffer l’eau, d’infuser les feuilles et de prendre un petit temps d’arrêt pour contempler la vie – Sylvie

L’histoire du thé de la déesse Quan Yin

Mon histoire commence par un vieil homme pauvre qui habite une petite région de la Chine. Cela se passe vers les années 1700, on peut donc imaginer ce vieil homme vêtu d’une tunique, chaussant des sandales, marchant le dos un peu vouté, plissant ses yeux bridés sous le soleil accablant. Il se rend de son pas lent au temple de la déesse Quan Yin. Ce vieil homme cache quelque chose en son cœur, une honte, un acte qu’il ne peut avouer qu’à Quan Yin, grande déesse de la Miséricorde.

Quanyin statue

Quelques fois il se rend à ce temple et avec un balai de branchage, nettoie tout autour de la statue de pierre les nombreuses feuilles qui s’y amoncellent. Le regard vers le sol, tout à sa besogne, il s’adresse à Quan Yin lui demandant de lui accorder le pardon pour sa faute. Le temple de la déesse est délabré, laissé au gré du temps qui passe, ce qui désespère profondément le vieil homme. 

Lors d’une nuit peuplée de rêves, Quan Yin apparait au vieil homme, lui demandant de se rendre au temple au lever du jour et lui promettant une récompense pour ses années de dévotion.

Un intriguant bourgeon

Aux premières lueurs du jour, le vieil homme se rend au temple, commence à balayer le sol tout à son habitude et remarque un petit bourgeon emmêlé aux feuilles à ses pieds. Inspiré, il plante ce bourgeon qui devient un magnifique théier aux feuilles délicates d’un vert chatoyant. Intrigué il se fait une infusion de ses jeunes feuilles. Un délicat arome de châtaigne, de muguet et de jacinthe s’en dégage; en le buvant il est sublimé par le gout délicat et parfumé de ce thé.
Il fait gouter ce thé à de riches commerçants qui s’extasient devant la finesse de son gout. Le vieil homme partage des boutures de son arbre à ses amis. Lui-même se met à cultiver plusieurs spécimens de cet arbre.

Le vieil homme devient riche en affaire et en amitié. Il nomme ce thé : Tie Quan Yin en l’honneur de la déesse de la Miséricorde et il vécut le reste de sa vie dans une paix profonde ΞΞΞ 

Un thé guérisseur

J’ai lu cette histoire une dizaine d’année après ma première dégustation de Ti Quan Yin. On m’avait vendu ce thé parce qu’il avait des vertus pour les problèmes de digestion et de foie engorgé.  On m’avait vanté également ses nombreux antioxydants, les mêmes que l’on peut retrouver dans les thés blancs, verts, noirs et mêmes ceux des puer. On m’avait également informé que ce thé renforçait le système cardio-vasculaire et gardait la jeunesse de la peau.  Au départ j’étais réticente à y gouter car souvent les thés que l’on recommande pour des problèmes de santé ont un goût fade ou amer, comme de vieux médicament périmés.

Par un beau matin d’hiver je me suis décidé à ouvrir ma petite boite et à y gouter. Religieusement j’ai fait bouillir l’eau à la température adéquate, j’ai pris soin de réchauffer ma petite théière, j’ai rincé le thé, car c’est ce qu’on m’avait prescrit de faire lorsqu’on boit un oolong, et j’ai infusé ma première théière de Tie Quan Yin, sablier à l’appui.

thé Quan Yin

Un thé Tie Quan Yin qui transporte hors du temps

A cette époque de ma vie, j’habitais un petit village de campagne dans une maison plus que centenaire. J’ai bu ma première gorgée de ce oolong en regardant la neige tombée sur mon vieux lilas tout noueux. Les arômes me sont montés aux nez et on fait vibrer tout l’intérieur de mon corps. Un sentiment de paix profonde m’a envahit, je trouvais la neige si belle, si lumineuse, je ressentais soudainement du respect pour mon vieux lilas qui était en fin de vie. Je me sentais hors du temps tout en étant profondément ancré dans le présent. Je vivais une histoire d’amour intense avec la vie, apportée par une petite tasse de thé.

Peut-être que la grande déesse Quan Yin avait interagit en moi, qui sait?  Peut-être avais-je moi aussi une faute à me faire pardonner par celle-ci? Je suis toujours restée fidèle à ce thé qui sera pour toujours mon coup de cœur!

Je vous invite à le découvrir, question d’être sublimée vous aussi!

Martine Fontaine

ΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞΞ

  • Pour en savoir davantage sur le salon de thé Folle Théière et le parcours inspirant de Martine: c’est ici .
  • Folle théière est situé au 304 Rue King Ouest, Sherbrooke. Un salon de thé à découvrir!

 

 

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