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En Islande pour muscler son âme !

par Evelyne Lapierre
2 commentaires
Evelyne muscler son âme

Pour les femmes qui ont un petit côté « wild ». Pour votre fille en quête d’une nature vierge. Pour votre filleule qui souhaite mettre sur Facebook des photos de voyage à rendre jaloux tous ses amis! Voici un récit d’aventure d’une partie de mon voyage que j’ai fait en juin dernier dans le pays des contrastes, la sublime Islande.

Bien que mon chum et moi avions passé plusieurs semaines à préparer ce voyage tant attendu en Islande, nous n’avions pas prévu tous les « WOW! »,  les « Oh mon Dieu, as-tu vu ça? » et les « Attention aux moutons sur le bord de la route » ! L’islande est bondée de surprises, spécialement pour le sens de la vue. À tous les tournants de la route 1, il y a un décor différent, mais tout aussi puissant et saisissant que le précédent.

Nourri abondamment par les quatre éléments de la nature, soient la Terre (montagnes verdoyantes), l’Eau (glaciers, cascades), l’Air (le vent, le vent et le vent!) et le Feu (volcans, cratères, champs de lave), nous avons choisi de débuter notre séjour en Islande par une randonnée pédestre d’une journée complète, afin de bien s’imprégner de cette nature que l’on dit féérique.

La Fimmvörduhàls est un randonnée modérée de 23 km (qu’ y’était écrit dans le livre)… Entre cinq et dix heures étaient à prévoir pour cette marche en plein air réputée parmi les 20 plus belles randonnées pédestres AU MONDE par le National Geographic. Selon mon niveau de femme « wild » modérée, j’estime que cette randonnée peut effectivement se faire à l’intérieur de dix heures à condition de porter un sac-à-dos de jour (environ 30-40 litres). Mais ça, c’était pas écrit dans « The » livre! Nous sommes donc partis, naïvement, en portant sur notre dos notre vie pour les trois prochains jours, puisque nous souhaitions profiter des attraits qui se trouvaient aux alentours de notre destination.

islande randonnée

Une Islande à la nature sans mesure

C’est sous le poids de nos gros sacs-à-dos d’excursion que nous entamons avec candeur cette randonnée. Une centaine de marches sont d’abord à gravir pour se rendre en haut de la cascade Skogafoss. C’est là que débute le paradis mes chères amies!

C’est beau… C’est beau… Tellement beau… Des moutons font les premiers pas avec nous. Le soleil participe à la beauté du décor et à la félicité de ce moment privilégié que nous vivons. Un courant d’eau limpide tranche les montagnes verdoyantes qui habitent cette partie des terres de l’intérieur. Le sentier est plat. L’air est pûûûûûûûûrrrr. Avec tout ça, notre gros sac-à-dos ne pèse plus rien… Tout indique que ce sera une journée de grâce « modérée » et qu’on arrivera au bout des 23 km avec une presque désinvolture.

L’aventure inattendue

Les kilomètres s’enchaînent et la définition de « modéré » commence à prendre un autre sens… Ça fait déjà un bout que les moutons ont abandonné le parcours : il n’y plus d’herbes à brouter, que de grosses roches de lave (plus difficile à digérer je suppose)! Les sentiers plats sont de moins en moins plats. Le soleil est de plus en plus frileux avec l’altitude. On embrasse même des nuages sur notre chemin! Le vent se fait maître dans cette région. On se rapproche des étendues de neige que nous croyions inatteignables à partir de la route. Mais c’est encore beau… beau… tout aussi beau.

Au bout de nos trois ou quatre premières heures de marche, nous supposons que nous sommes certainement à la mi-chemin de notre parcours. Une carte (la seule carte) se trouve au bord du sentier pour nous informer, primo, que cette randonnée est de 26 km et non de 23 km (merci le livre!) et secondo, que nous sommes uniquement rendus au tiers du chemin. Bon… On ne virera pas de bord certain!!! Nous sourions plutôt à l’aventure inattendue qui nous est proposée! À ce moment précis, pas moyen de penser aux comptes à payer qui traînent sur le comptoir; je suis au milieu de nulle part, j’ai une marche à faire et je suis heureuse de ne pas trop savoir où je m’en vais. Un bien-être que mon cerveau attendait depuis des mois!

islande randonnée moutons

Savoir adapter ses plans 

À la mi-chemin, un refuge nous ouvre ses bras : nous acceptons son invitation pour se réchauffer, manger un repas chaud et dormir à l’abri du vent plutôt froid. Ce soir-là, nous avons décidé de lâcher les indications du « livre » : nous avons choisi de refaire complètement nos énergies pour continuer à apprécier, sur deux jours, cette randonnée avec tout ce qui nous entoure dans ce défi volontaire.

Au petit matin, le soleil revient nous tendre la main! Son reflet sur la neige et la glace qui habillent notre route nous donne toute l’énergie qu’il fallait pour poursuivre notre route avec fébrilité.

…pour mieux savourer le moment

La dernière portion de cette randonnée a été absolument décadente pour les yeux et orgiaque pour l’âme. Jamais je n’ai vu une nature aussi grande, puissante et aimante que ce nous avons côtoyé durant cette seconde journée. Bien que nous ayons franchi des passages dangereux et franchement escarpés, l’adrénaline a joué son rôle et tout était en équilibre. Nous étions à la bonne place, à notre place, c’est tout.

islande montagnes

Au-delà des gros mollets

Mon moteur pour gravir ces montagnes n’était principalement pas mes mollets, mais plutôt tout ce que j’avais dans le coeur et le ventre. Je ne cherchais pas à me dépasser physiquement, ni d’essayer d’être « hot » devant mon chum! J’aspirais plutôt à assouvir mes envies de grands espaces naturels et de liberté sans mesure. Le temps n’existait pas durant ce parcours : personne ne nous attendait, aucun agenda précis nous collait au derrière, même la clarté du jour présente 24 heures sur 24 nous obligeait à se préoccuper d’absolument rien, sauf de nos envies.

Après les vallées glacées et enneigées, le vert des montagnes reprenait sa place graduellement. Les oiseaux volaient au-dessus des crêtes et les fleurs encore gênées par l’hiver non lointain pointaient leur nez vers le ciel bleu. Les décors époustouflants nous ralentissaient sur les derniers miles de notre chemin. Et c’était bien tant mieux.

La complicité et l’esprit d’équipe 

Une fois arrivés à notre destination, l’idée d’avoir traversé tant de vallées aussi riches en nature et en aventures nous tenait bouche bée. Surtout heureux. Cette randonnée avait donné le ton à notre voyage. Tout ce que nous avions vécu durant ces deux journées mémorables étaient empreintes d’une complicité et d’un esprit d’équipe qui allaient nous suivre tout au long de nos deux semaines restantes en Islande. Les difficultés que nous avons chacun à notre tour rencontrées sur ce parcours avaient été surmontées grâce à notre patience, écoute et ouverture à vivre le moment présent. Pas à cause de notre endurance ni de notre cadence.

C’est aussi ça « aimer bouger ». Ça fait partie des résultats qu’on ne peut prévoir ni lire dans les livres pour se préparer à un voyage ou à une randonnée pédestre de niveau « modéré »!

islande randonnée Evelyne neige

Mon amoureux et moi avons choisi de faire cette randonnée en autonomie. Mais il est aussi possible de la réaliser en toute confiance et sécurité avec un guide.  Je vous place plus bas quelques ressources. 

Vous avez une expérience de voyage ou de sortie en plein air qui a gravée votre âme? 

Partagez-la avec nous, j’aimerais bien vous lire dans les commentaires plus bas! 

Evelyne

Voyage et randonnée en Islande:

 

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2 commentaires

MarieEveMailhot août 18, 2016 - 2:36

Wow Evelyne tu as un don avec l’écriture! Tu as réussia me faire vivre vos émotions dans ce beau texte. Merci beaucoupde ce partage.

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Evelyne Lapierre août 19, 2016 - 12:41

Merci Marie-Ève! Je te souhaite de vivre un voyage « sac-a-dos » comme tu le souhaites tant…!!! 😉

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